Quiet quitting : détecter et prévenir la démission silencieuse en entreprise

Le concept de « quiet quitting » ou « démission silencieuse » est de plus en plus présent dans le monde du travail. Il ne s’agit pas d’une démission au sens littéral, mais plutôt d’une déconnexion progressive et silencieuse des employés vis-à-vis de leurs responsabilités et de leur engagement. Pour les professionnels des ressources humaines, il est crucial de comprendre ce phénomène afin de le prévenir et de maintenir un environnement de travail sain et productif.

1. Qu’est-ce que le Quiet Quitting ?

Le quiet quitting se manifeste par une réduction de l’engagement. Les employés concernés ne cherchent pas activement de nouvelles opportunités mais limitent leur investissement personnel. Ce comportement peut être dû à plusieurs facteurs :

  1. Burnout : charge mentale importante ou surcharge de travail non gérée.
  2. Bore-out : ennui et manque de stimulation professionnelle.
  3. Brown-out : perte de sens et sentiment d’inutilité.
  4. Manque de reconnaissance : manque de valorisation, de considération financière et de reconnaissance liées aux tâches réalisées.
  5. Absence de perspectives de carrière : manque de possibilités d’évolution et de progression dans l’entreprise.
  6. Problèmes de management : leadership absent, inefficace ou stressant.
  7. Mauvais climat : environnement de travail non stimulant ou oppressant.

2. Identifier les signes du Quiet Quitting

Pour les entreprises, managers et professionnels RH, détecter les signes précoces de quiet quitting est essentiel. Voici quelques indicateurs :

  1. Baisse de productivité : Une diminution soudaine et notable des performances.
  2. Participation réduite : Moins d’implication dans les réunions et les projets d’équipe.
  3. Absence d’initiative : Les équipes ne proposent plus d’idées nouvelles ou ne prennent plus d’initiatives.
  4. Engagement minimal : Faire le strict minimum requis sans chercher à s’impliquer davantage.

3. Conséquences du Quiet Quitting

Le quiet quitting peut avoir des répercussions significatives sur le bien-être du collaborateur concerné mais aussi sur l’organisation :

  1. Baisse de la productivité globale : Une diminution de l’engagement entraîne souvent une baisse de la productivité.
  2. Impact sur le moral de l’équipe : Un salarié démotivé peut influencer négativement ses collègues.
  3. Augmentation du turnover : À long terme, l’employé peut finir par quitter l’entreprise, impliquant une perte de talent, de compétences et augmentant les coûts de recrutement et de formation.
  4. Dégradation de l’image de l’entreprise : Un collaborateur désengagé peut éventuellement nuire à la réputation de l’entreprise entachant la marque employeur.

4. Stratégies pour prévenir le Quiet Quitting

Pour prévenir ce phénomène, il est indispensable de commencer par instaurer le dialogue et la confiance avec les équipes puis de mettre en place des actions pour favoriser l’épanouissement et le bien-être au travail :

  1. Améliorer la QVCT : Favoriser la flexibilité au travail, accompagner les situations individuelles spécifiques et proposer des actions favorisant un meilleur climat et environnement de travail.
  2. Assurer une charge de travail équilibrée : Veiller à ce que les tâches soient réparties équitablement et de manière réaliste.
  3. Offrir des opportunités de développement : Proposer des formations, des opportunités de progression de carrière avec une politique de rémunération compétitive.
  4. Proposer un nouveau modèle managérial : Favoriser l’autonomie des collaborateurs, leur capacité à prendre des initiatives, donner du sens, reconnaitre et valoriser les efforts.
  5. Améliorer l’expérience collaborateurs : Veiller à fournir une expérience collaborateur positive, cohérente et porteuse de sens avec la culture et les valeurs de l’entreprise.

5. Comment réagir face au Quiet Quitting

Lorsque des signes de quiet quitting sont détectés, il est important d’agir rapidement :

  1. Engager des discussions individuelles : Parler ouvertement avec le collaborateur pour comprendre ses préoccupations.
  2. Revoir les responsabilités et les attentes : Clarifier les rôles et les attentes pour s’assurer qu’elles sont alignées avec les capacités et les aspirations du salarié.
  3. Offrir un soutien personnalisé : Proposer des solutions adaptées comme des ajustements de charge de travail, de missions ou encore un accompagnement spécifique.

Le quiet quitting est un phénomène complexe mais gérable avec les bonnes stratégies. Les entreprises se doivent de rester vigilantes et proactives, en créant un environnement de travail qui favorise l’engagement et la satisfaction des collaborateurs.

En comprenant et en adressant les causes sous-jacentes, les organisations peuvent prévenir ce type de démission silencieuse et maintenir une équipe motivée et performante.

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